26 Janvier 2025
« Vous êtes corps du Christ » (1Co 12, 27)
Au moment où l’Eglise, et toute la famille chrétienne, est unie autour de la semaine de prière pour l’unité des chrétiens, la liturgie de ce dimanche nous invite à contempler avec saint Paul l’image de l’Eglise comme l’unique corps du Christ.
Il n’est pas sujet de se réjouir des multiples divisions qu’il y a eu au cours de l’histoire chrétienne, car chacune a été l’occasion de blessures profondes et à plusieurs reprises de guerres sanglantes, mais plutôt de voir ce qui va nous réunir aujourd’hui : l’annonce de l’Amour infini de Dieu pour chaque être humain sur cette terre.
Cette image du corps du Christ marche pour l’Eglise universelle, mais aussi pour notre petite portion de cette même Eglise qui est au Saint Sacrement. Chaque membre de notre paroisse est différent, chacun a une histoire qui lui est propre, chacun porte ses blessures et ses joies mais nous sommes tous unis autour du Christ mort est ressuscité pour notre Salut, ce qui est le cœur de notre foi. Chacun d’entre nous doit collaborer au corps du Christ. Que celui qui peut agir, agisse. Que celui qui ne peut plus agir prie pour ceux qui agissent, et comme le dira saint Paul, c’est ainsi « que va s’édifier le corps du Christ » (1Co 14, 5). Chacun doit travailler avec les autres dans l’unité et le respect réciproque, car c’est un commandement que nous donne le Christ : « c’est à l’amour que vous aurez les uns pour les autres que l’on saura que vous êtes mes disciples » (Jn 13, 35).
Que les 150 ans de notre paroisse soient l’occasion de renforcer la cohésion de notre corps paroissial pour que nous puissions avancer dans la même direction !
« Que tous soient Un ! » (Jn 17, 21)
P. Jean-Xavier +
19 Janvier 2025
2025, une année particulière…
Avons-nous de quoi nous réjouir en cette nouvelle année ? De nombreuses guerres ensanglantent notre planète, des événements climatiques de plus en plus violents, une pauvreté galopante, sans parler de tous nos combats personnels ; mais comme le disait Thérèse de l’Enfant Jésus : « je sais qu’au-delà des nuages le soleil brille ».
Cette année, l’Église va vivre une année jubilaire sur l’espérance, Paray-le-Monial fête les 350 ans des apparitions du Christ à Ste Marguerite-Marie, le sanctuaire d’Ars célèbre les 100 ans de la canonisation de St Jean-Marie Vianney, mais surtout la paroisse du Saint Sacrement de Lyon va vivre les 150 ans de sa fondation !!!
Malgré tous les défis qui nous attendent, cette année sera aussi un temps de grâce particulière si nous le voulons. 150 ans de présence chrétienne dans notre quartier, 150 ans que des baptisés ont fait rayonner la Bonne Nouvelle du Christ ! Maintenant c’est à notre tour de faire connaître ce message.
Cette année sera l’occasion pour nous de redécouvrir notre paroisse et de la faire connaître dans notre quartier. Aussi l’EAP a décidé de créer une équipe pilote avec toutes les âmes de bonne volonté qui veulent s’investir dans ce projet et qui culminera le 22 juin 2025. Nous vous proposons une réunion le dimanche 2 février à l’issue de la messe pour lancer ce projet. Venez avec vos talents, vos idées ou simplement votre espérance !
N’ayons pas peur car comme le dit saint Luc (Act 1, 8) : « vous allez recevoir une force quand le Saint-Esprit viendra sur vous ; vous serez alors mes témoins dans le quartier, dans le 3e arrondissement, dans tout Lyon, et jusqu’aux extrémités de la terre ». Ou quelque chose de ce genre…
P. Jean-Xavier +
12 Janvier 2025
La Vie Eternelle est déjà commencée
Nous inaugurons cette nouvelle année civile avec deux fêtes majeures : l’Epiphanie et le Baptême du Christ.
L’Epiphanie est la reconnaissance officielle de l’Incarnation, ainsi que l’ouverture du Royaume de Dieu aux nations. Autrement dit : toute l’humanité est aimée de la même façon par Dieu, tous nous sommes sauvés de la même manière (le mystère pascal) et tous nous sommes appelés à la même Vie Eternelle.
Le baptême du Christ clôt le temps de Noël et inaugure le temps ordinaire, qui est tout sauf ordinaire puisqu’il s’agit du temps de la grâce : toutes les promesses sont accomplies, nous sommes sauvés et la promesse de la Vie Eternelle se réalise de notre vivant. Avec le baptême du Christ, nous sommes invités à redécouvrir notre propre baptême qui est bien différent de celui du Christ (cf. l’homélie de ce weekend). Que représente pour moi mon baptême ? Que m’apporte-il dans ma vie quotidienne ? L’occasion pour nous de redécouvrir notre propre dignité d’enfant de Dieu…
Aussi en cette fête du baptême du Christ, voici une intention pour toute notre communauté : nous allons avoir la joie de célébrer le baptême de deux adultes lors de la nuit de Pâques, Bastien et Mikaël. Prions pour eux dans la dernière ligne droite avant leur entrée dans la famille des enfants de Dieu. Les derniers mois sont souvent compliqués, aussi prions pour eux et veillons sur eux en les entourant de notre présence fraternelle. N’oublions par la parole du Christ : « À ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres. » (Jean 13, 35).
P. Jean-Xavier +
22 Décembre 2024
Le Verbe s’est fait chair !
En ce quatrième dimanche de l’Avent, nous contemplons, dans les évangiles de l’enfance de St Luc, l’accélération du projet de Salut de Dieu. Pendant des siècles, Dieu a choisi un peuple pour le préparer à accueillir son Fils Unique, le Verbe de Dieu. Huit siècles avant notre ère, l’Eternel avait annoncé la venue du Messie et maintenant les temps sont accomplis, la Promesse se réalise : « Et le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire qu’il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité. » (Jn 1, 14).
Dans la joie des fêtes et des retrouvailles, mais peut-être aussi du combat et de la solitude, n’oublions pas celui dont nous portons le nom, ni ceux qui sont seuls ou dans le désespoir, car ce sont eux que Dieu vient consoler en premier lieu.
Que ce soit pour nous en 2024, l’occasion de nous rappeler que dans notre histoire humaine, Dieu s’est fait homme pour être au plus proche de l’être humain, connaître nos combats, nos faiblesses, nos espérances et nos joies.
« En effet, nous n’avons pas un grand prêtre incapable de compatir à nos faiblesses, mais un grand prêtre éprouvé en toutes choses, à notre ressemblance, excepté le péché.
Avançons-nous donc avec assurance vers le Trône de la grâce, pour obtenir miséricorde et recevoir, en temps voulu, la grâce de son secours » (He 4, 15-16).
Belle fête de Noël à chacun !
Père Jean-Xavier Emourgeon +
15 Décembre 2024
Gaudete !
Ce weekend nous célébrerons le 3ème dimanche de l’avent, que l’on appelle aussi le dimanche de Gaudete ou le dimanche de la joie ; il s’agit du premier mot de l’introït de la messe : Réjouissez-vous !
Dans l’histoire de la liturgie, le temps de l’avent était un moment de conversion, comme le carême (d’où la couleur violette des ornements liturgiques). Ce dimanche était là pour dire aux fidèles : « Tenez bon : le Sauveur arrive avec notre délivrance ! Les jours de pénitence arrivent bientôt à terme ».
Le mot Gaudete qui nous vient du latin exprime une joie profonde, intérieure, qui n’est pas sans nous rappeler l’intériorité de Noël et l’intimité de la crèche : il ne s’agit pas de l’exubérance du dimanche de Laetare (rendez-vous à l’édito du dimanche de Laetare de carême 2025…).
Cet introït est un passage de la lettre de S. Paul aux Philippiens (Ph 4, 4-6) :
Réjouissez-vous dans le Seigneur, je le répète, réjouissez-vous !
Que votre bonté soit reconnue par tous les hommes.
Le Seigneur est proche.
Ne soyez inquiets de rien ; mais en toute circonstance, par la prière,
Faites connaître vos demandes à Dieu.
Au milieu de la frénésie qui peut nous emporter à l’approche des fêtes, ce dimanche nous permet de recentrer notre cœur sur le mystère de la tendresse de Dieu pour l’humanité à travers l’Incarnation. Je vous souhaite une bonne dernière ligne droite vers la Nativité, il n’est pas trop tard pour s’y préparer !
Père Jean-Xavier Emourgeon +
8 Décembre 2024
Celui qu’annoncaient les prophètes
Dimanche dernier, nous nous sommes focalisés sur le dernier avènement du Christ que nous appelons la Parousie ; en ce 2ème dimanche de l’Avent, nous contemplons la figure de saint Jean-Baptiste le cousin de Jésus-Christ.
En Israël, il n’y a plus de prophètes depuis des siècles et cet élément fondamental de la foi juive fait défaut au peuple de Dieu. Mais la figure de Jean le Baptiste sort du lot, et Israël voit en lui un nouveau prophète digne des grands noms de l’Ancien Testament comme Elie, Jérémie, Ezéchiel …
Depuis Isaïe (environ 750 avant JC), les prophètes annoncent la venue de L’Emmanuel, Dieu avec nous, le messie de Dieu. La particularité de Jean Baptiste est qu’il annonce l’accomplissement de la promesse de Dieu d’envoyer un Sauveur à son peuple, mais aussi à toute l’humanité. Ce messie arrive maintenant, d’où l’appel pressant du Baptiste à se convertir : « Moi, je vous baptise avec de l’eau ; mais il vient, celui qui est plus fort que moi. Je ne suis pas digne de dénouer la courroie de ses sandales. Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu. » (Lc 3, 16).
Pour Israël, le temps de l’attente est achevé et l’histoire du Salut et sur le point de s’accomplir ; il culminera trois années plus tard par le mystère pascal.
Pour nous en 2024, c’est une invitation à creuser en nous le désir de la venue du Christ dans notre propre cœur, tout en nourrissant l’espérance du retour définitif de notre Sauveur et l’instauration totale et définitive du Royaume de Dieu :
« Amen ! Viens, Seigneur Jésus ! » (Ap 20, 22).
Père Jean-Xavier Emourgeon +
1er Décembre 2024
« L’espérance ne déçoit pas » (Rm 5, 5)
C’est par ces mots de Saint Paul que le pape François a annoncé le thème de l’année Jubilaire de 2025 qui s’ouvre à Noël. Cette année sainte est proclamée par les papes tous les 25 ans et il s’agit d’une occasion de célébration toute particulière pour l’Eglise catholique la dernière ayant été proclamée par Saint Jean-Paul II en 2000.
Face à un monde en plein changement, beaucoup de personnes regardent l’avenir avec inquiétude : des phénomènes météorologiques de plus en plus violents, des guerres à travers tout le globe, des millions de personnes déplacées, de plus en plus de personnes perdant travail ou foyer, une société qui ne trouve plus de but à son existence… De quoi perdre courage voire l’espérance !
Mais qu’est-ce que cette vertu d’espérance ? Le catéchisme de l’Eglise Catholique l’a définie ainsi : « 1818 La vertu d’espérance répond à l’aspiration au bonheur placée par Dieu dans le cœur de tout homme ; elle assume les espoirs qui inspirent les activités des hommes ; elle les purifie pour les ordonner au Royaume des cieux ; elle protège du découragement ; elle soutient en tout délaissement ; elle dilate le cœur dans l’attente de la béatitude éternelle. L’élan de l’espérance préserve de l’égoïsme et conduit au bonheur de la charité. »
L’espérance, c’est croire que Dieu est fidèle, que tout ce qu’il nous a promis dans les évangiles et dans toute l’Ecriture s’accomplira : « Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas. » (Lc 21, 33). Cet Amour infini, cette liberté et cette joie promise approchent !
« Espère, ô mon âme, espère. Tu ignores le jour et l’heure. Veille soigneusement, tout passe avec rapidité, quoique ton impatience rende douteux ce qui est certain, et long un temps bien court. Songe que plus tu combattras, plus tu prouveras l’amour que tu portes à ton Dieu, et plus tu te réjouiras un jour avec ton Bien-Aimé, dans un bonheur et un ravissement qui ne pourront jamais finir (Ste. Thérèse de Jésus, excl. 15, 3). »
Père Jean-Xavier Emourgeon +
24 Novembre 2024
Un avant-goût du Royaume
Quiconque appartient à la vérité écoute ma voix, nous dit Jésus dans l’évangile de ce dimanche. Voilà un renversement de valeurs comme il en a le secret. Nous avons plutôt tendance à considérer que nous possédons la vérité (ou pas), et voilà que Jésus nous demande d’être possédés par elle ! Qu’est-ce que la vérité ? lui répond Pilate dans la suite de l’évangile. Et il sort sans attendre la réponse…
En hébreu, le mot emeth, vérité, se traduit également par fidélité, stabilité. Et la terre tient bon, inébranlable ; dès l’origine ton trône tient bon, depuis toujours, tu es (Ps 92, 1-2) La vérité, c’est ce sur quoi on peut s’appuyer sans tomber. Les psaumes parlent de rocher : Béni soit le Seigneur, mon rocher ! (Ps 143, 1). On est loin de la vérité des philosophes ou des scientifiques, une vérité démontrable, et dont la référence, finalement, est le cerveau humain et sa capacité à comprendre. Avec Dieu, il s’agit moins de comprendre que d’être compris, inclus dans la vérité. Une vérité aussi vieille que le monde…
Celui qui fait la vérité vient à la lumière (Jn 3, 21). Faire la vérité, c’est-à-dire s’appuyer sur le Seigneur, notre rocher ; cela s’appelle la confiance, celle dont Ste Thérèse de l’Enfant Jésus disait qu’elle seule conduit à l’amour (C’est la confiance, et rien que la confiance, qui doit nous conduire à l’amour, LT197). Entrons donc toujours plus dans cette confiance, laissons-nous habiter par la vérité, pour entendre la voix du Seigneur qui parle au cœur de chacun.
Comme un avant-goût du Royaume…
Elisabeth Vilain, ov
17 Novembre 2024
Encyclique du pape François Dilexit Nos (n°1 et 218)
1.« Il nous a aimés » dit saint Paul, en parlant du Christ (Rm8, 37), nous faisant découvrir que « rien ne pourra nous séparer » (Rm8, 39) de son amour. Il l’affirme avec certitude, car le Christ l’a dit lui-même à ses disciples : « Je vous ai aimés » (Jn 15, 9.12). Il a dit aussi : « Je vous appelle amis » (Jn 15, 15). Son cœur ouvert nous précède et nous attend inconditionnellement, sans exiger de préalable pour nous aimer et nous offrir son amitié : « Il nous a aimés le premier » (1 Jn 4, 19). Grâce à Jésus, « nous avons reconnu l’amour que Dieu a pour nous et nous y avons cru » (1 Jn 4, 16).
218. Aujourd’hui, tout s’achète et se paie, et il semble que le sens même de la dignité dépende de ce que l’on peut obtenir par le pouvoir de l’argent. Nous sommes pressés d’accumuler, de consommer et de nous distraire, prisonniers d’un système dégradant qui ne nous permet pas de voir au-delà de nos besoins immédiats et mesquins. L’amour du Christ est en dehors de cet engrenage pervers, et Lui seul peut nous libérer de cette fièvre où il n’y a plus de place pour un amour gratuit. Il est en mesure de donner du cœur à cette terre et de réinventer l’amour, là où nous pensons que la capacité d’aimer est définitivement morte.
10 Novembre 2024
Garder le cap
Avec la fin de l’année liturgique qui se profile (fête du Christ Roi de l’univers le 24 novembre), la liturgie de la Parole va prendre petit-à-petit une direction particulière.
Dans les évangiles, le Christ va davantage nous inviter à tourner notre regard vers notre objectif ultime : la Vie Eternelle au cœur de la Sainte Trinité. A travers ces évangiles de type eschatologique, c’est-à-dire sur les fins dernières, Jésus nous rappelle que nous ne sommes que de passage sur cette terre et que notre véritable patrie se trouve dans les cieux, comme le redira Saint Paul dans la lettre aux Philippiens (Ph 3, 20).
Le Christ nous invite à ne pas nous laisser déborder par la vie courante (vie courante à plus d’un titre…), mais à nous rappeler quels sont nos véritables priorités. Quand nous serons face à Dieu, nous n’emmènerons aucune gloire de la terre ni aucun de nos biens ; la seule chose que nous présenterons au Père, c’est l’amour que nous aurons essayé de mettre dans notre vie et dans ce monde qu’il nous a confié.
Alors gardons le cap de la Promesse de Vie Eternelle !
Père Jean-Xavier Emourgeon +
Toussaint 2024
Quo Vadis Domine ? (Où vas-tu Seigneur ?) : Enfin en service !
Depuis quelques années de plus en plus de personnes viennent dans nos églises pour découvrir ou redécouvrir qui est le Christ, et notre paroisse ne fait pas exception ! Face à la multiplication des demandes et des besoins de formations, nous devons nous adapter ; ainsi est né le groupe Quo Vadis !
Pour qui ? Pour tous les paroissiens, qu’ils soient vieux baptisés, à la périphérie de l’Eglise ou en préparation d’un sacrement (baptême/confirmation/eucharistie). Les enseignements seront adaptés à chacun.
Pour quoi ? Il n’existe pas ou peu de parcours qui prenne en compte l’intégralité de la formation chrétienne (théologique, biblique et spirituelle). Même si l’on a suivi du catéchisme et de l’aumônerie ce n’est pas suffisant pour pouvoir vivre pleinement sa foi mais aussi répondre aux questions que l’on peut se/nous poser. Nous vivons dans un monde qui vit de grands changements au niveau politique, écologique, économique et sociétal, comment un chrétien doit-il se positionner face à cela ? Face aux grandes questions de la vie (bonheur, souffrance…) ? Il y aura également un temps conséquent de prière qui sera à chaque fois différent pour permettre aux participants de découvrir différentes façons de se tourner vers Dieu : un peu de tourisme spirituel ! Pour ceux qui voudront aller plus loin il y aura la possibilité de se retrouver en groupe d’échange.
Comment ? Ce sera toutes les trois semaines le jeudi de 20h à 22h00 avec au menu : repas partager à 20h, enseignement à 20h40 et un vrai temps de prière de 21h30 à 22h.
Première rencontre le jeudi 14 novembre à la salle Bridet. Venez tous !!!
Père Jean-Xavier Emourgeon +
27 Octobre 2024
Toussaint ou Tous Saints
» « Soyez saints, parce que je suis saint » (Lv 19, 2), nous dit le Seigneur. Pourquoi Dieu nous fait-il un commandement semblable ? C’est que nous sommes ses enfants, et, si le Père est saint, les enfants le doivent être aussi. Il n’y a que les saints qui peuvent espérer le bonheur d’aller jouir de la présence de Dieu qui est la sainteté même. En effet, être chrétien, et vivre dans le péché, c’est une contradiction monstrueuse. Un chrétien doit être un saint.
Oui, voilà la vérité que l’Église ne cesse de nous répéter, et afin de la graver dans nos cœurs, elle nous représente un Dieu infiniment saint, sanctifiant une multitude infinie de saints qui semblent nous dire : « Souvenez-vous, chrétiens, que vous êtes destinés à voir Dieu et à le posséder ; mais vous n’aurez ce bonheur qu’autant que vous aurez retracé en vous, pendant votre vie mortelle, son image, ses perfections, et particulièrement sa sainteté, sans laquelle nul ne le verra. » Mais, si la sainteté de Dieu paraît au-dessus de nos forces, considérons ces âmes bienheureuses, cette multitude de créatures de tout âge, de tout sexe et de toute condition, qui ont été assujetties aux mêmes misères que nous, exposées aux mêmes dangers, sujettes aux mêmes péchés, attaquées par les mêmes ennemis, environnées des mêmes obstacles. Ce qu’elles ont pu faire, nous le pouvons aussi, nous n’avons aucune excuse pour nous dispenser de travailler à notre salut, c’est-à-dire à devenir saint. (…)
Concluons, en disant que si nous le voulons, nous pouvons être saints, car jamais le bon Dieu ne nous refusera sa grâce pour nous aider à le devenir. Il est notre père, notre Sauveur et notre ami. Il soupire avec ardeur de nous voir délivrés des maux de la vie. Il veut nous combler de toutes sortes de biens, après nous avoir donné, déjà dans ce monde, d’immenses consolations, avant-goût de celles du ciel, que je vous souhaite. »
Saint Jean-Marie Vianney, curé d’Ars (extrait d’une homélie)
20 Octobre 2024
Du nouveau sur la paroisse !!!
Qu’est-ce que le péché originel ? Et la Trinité ? Comment lire la Bible, et pourquoi ? Comment vivre en chrétien dans le monde ?
Une des grandes difficultés pour les paroissiens est de trouver pour sa vie de foi une nourriture solide sans être indigeste. Il existe de nombreuses propositions : formation biblique, théologique, bases de la foi, prière, parcours X ou Y. Ou encore simples temps fraternels, ou partage d’évangile… Sans parler des vidéos sur internet, des sites plus ou moins catholiques où rien ne garantit toujours la qualité de l’enseignement donné. Face à cette multiplication de groupes, il y a de quoi perdre son latin !
Aussi, suite à de nombreuses demandes de paroissiens et face aux besoins concrets de notre communauté, nous vous annonçons la création de Quo vadis (Où vas-tu ?). Des soirées qui ont pour objectif de rejoindre toutes les dimensions de la vie d’un baptisé : vie fraternelle, formation de la foi et vie de prière concrète. Elles sont conçues aussi bien pour un paroissien chevronné que pour un novice dans la foi, un fidèle qui « coche toutes les cases » ou un catéchumène. Car c’est toute la vie chrétienne qui demande à être sans cesse approfondie, sous peine de devenir des chrétiens tièdes ou habitués, ou de tout laisser tomber.
Chaque soirée commencera à 20h par un repas partagé, puis un enseignement sur un thème donné, et enfin un long temps de prière commune, pour découvrir in situ les différentes formes de prière. Première soirée le jeudi 14 novembre. Notez la date !
Que l’Esprit Saint nous guide sur ce nouveau chemin.
Père Jean-Xavier Emourgeon +
Elisabeth Vilain
13 Octobre 2024
Nous ne pouvons plus vivre notre Foi comme avant !
Bien chers frères et sœurs,
Je vous présente cet édito dans la ligne du diocèse de Lyon dans le cadre de la « transformation missionnaire » dont voici le lien que je vous encourage à lire : https://lyon.catholique.fr/actualites/classique/2024/10/01/transformation-missionnaire-et-presence-sur-les-territoires/.
Les années 2025 à 2035 seront les plus durs car nous serons dans le creux de la vague concernant les vocations sacerdotales, il devient urgent de réaliser qu’une paroisse ne se limite pas à son curé et à la messe du dimanche. Je suis le deuxième administrateur de la paroisse du St Sacrement et j’ignore ce qui attend la communauté ou moi-même d’ici un an.
Voici la configuration actuelle : je suis membre (et supérieur) de la fraternité st Philippe Néri qui est un Oratoire canonique en cours de fondation et novice dans cette congrégation, je loge avec deux confrères à la paroisse de la Rédemption (25 min de marche) cette mission est censée m’occupé à mi-temps. Et dans le reste de ce mi-temps je suis directeur spirituel à l’établissement des chartreux pour les 3èmes et 2nds (soit 510 élèves) et administrateur de la paroisse du St Sacrement.
Les prêtres doivent se reconcentrer sur leur mission propre (la vie sacramentelle, la formation des fidèles et la gouvernance de la paroisse), aussi nous devons revoir notre fonctionnement paroissial sur un certain nombre de points dont voici quelques exemples :
- L’ouverture et la fermeture de l’église
- Renforcement des équipes (éveil à la foi, accueil, fleurissement de la liturgie…)
- L’annonce de l’Evangile (l’accueil des nouveaux arrivants, la bienveillance, l’audace d’inviter des personnes à la paroisse…)
Aujourd’hui l’avenir des paroisses n’est plus uniquement dans les mains de « spécialistes » ou de ceux « dont c’est le travail » car : « Vous aussi, comme pierres vivantes, entrez dans la construction de la demeure spirituelle » (1P 2, 5). Chacun doit assumer en fonction de son état de vie et de ses possibilités une part du Royaume de Dieu selon les dons qu’il a reçu. Plus personne ne peut rester assis et consommer l’Eglise au risque de voir nos communautés disparaître.
Malgré mon ton peut-être alarmiste je suis confiant car j’ai vu une paroisse qui se bat pour vivre et pour se renouveler, une paroisse remplie de foi, d’espérance et de bienveillance, de sens du sacré et nous combattrons ensemble pour que le Royaume de Dieu grandisse ici et maintenant sur notre territoire.
Dans les prochains mois, la paroisse fera des propositions concrètes pour permettre à chacun de prendre sa part à l’annonce du Royaume. Que l’Esprit-Saint nous inspire ce qui est juste.
Père Jean-Xavier Emourgeon +
6 Octobre 2024
Ouvrir sa porte
A l’occasion de la fête du Bienheureux Antoine Chevrier (fondateur du Prado) que nous avons célébré jeudi 3 octobre, voici un extrait du Véritable Disciple :
L’Esprit Saint dit quelque part qu’il se tient à la porte et qu’il frappe. Il dit encore plus : il dit qu’il pousse la porte pour entrer : « Voici que je me tiens à la porte et je frappe » (Ap 3, 20). Notre cœur est donc comme une porte à laquelle le Maître frappe et par laquelle il cherche à entrer.
Or une porte peut être dans plusieurs positions. Et quand quelqu’un frappe à cette porte et que l’on vient pour ouvrir, on peut la laisser fermer et ne pas laisser entrer du tout ; on peut l’entrouvrir seulement et laisser à la porte ceux qui viennent ; on peut enfin l’ouvrir tout entière et laisser entrer ceux qui frappent. C’est aussi ce que nous pouvons faire à Jésus Christ, notre Maître, par rapport à la porte de notre cœur, quand il cherche à entrer.
Celui qui n’ouvre pas sa porte est celui qui refuse de laisser entrer le Maître et qui refuse entièrement de recevoir son Maître pour le suivre, qui préfère suivre ses idées, ses passions, le monde.
Celui qui n’ouvre qu’à moitié est celui qui écoute sans laisser entrer entièrement le Maître chez lui, il reste maître de la porte, il reste maître chez lui, il ne veut recevoir personne, il reste maître de sa maison et de son cœur. Il écoute mais il en prend ce qu’il veut, il en fait ce qu’il veut, il en prend ce qui lui convient et laisse le reste qui ne lui plaît pas. Il reçoit le Maître avec réserve et prudence et écoute plus sa raison, ses petites passions qui son ses maîtres, que le Maître véritable qui veut entrer, il se défie, il a peur, il n’ouvre qu’à moitié son cœur. Et le Maître ne peut entrer pour gouverner comme il devrait le faire.
Le dernier ouvre sa porte entièrement et laisse entrer chez lui le Maître qui frappe. Il est heureux de le recevoir et de lui donner une place d’honneur, il l’écoute avec bonheur et il n’a qu’un désir, c’est de comprendre ce qu’il dit et de mettre en pratique. Il ne discute pas, mais il cherche comment il pourra pratiquer ce qu’il entend. Il se tient en esprit au pied de son Maître, comme Marie, et il ne se laisse prendre ni par le raisonnement, ni par les passions qui le révoltent. Le Maître parle, il n’a pas d’autres pensées, d’autres désirs que de comprendre ce qu’il entend et de mettre en pratique, d’en nourrir son âme. C’est l’amour qui le guide et rien autre chose. Il veut entrer dans le Royaume des cieux, c’est là tout son désir. Il foule aux pieds tout ce que la raison et les passions peuvent lui dire. Il n’a que Jésus Christ pour Maître et ne veut suivre que lui.
29 Septembre 2024
Psaume 19, 8 : « Aux uns, les chars ; aux autres, les chevaux ; à nous, le nom de notre Dieu le Seigneur. »
Message de Mgr de Germay à Mgr Antoine Bou-Najem archevêque d’Antélias au Liban :
Monseigneur, cher Antoine,
Alors que la violence s’installe une fois de plus de part et d’autre de la frontière israélo-libanaise et dans la plaine de la Bekaa, je voudrais simplement t’assurer de ma prière et de mes sentiments fraternels. Le jumelage entre nos deux diocèses a créé de nombreux liens spirituels et amicaux. C’est pourquoi, nombreux sont les membres du diocèse de Lyon qui pensent et prient pour le Liban aujourd’hui.
Nous sommes atterrés devant ce nouvel engrenage absurde de la violence qui, comme l’histoire nous l’à maintes fois prouvé, ne peut conduire à la paix. Je prie pour que les armes se taisent et pour que des hommes de bonne volonté et prennent des initiatives pour sortir de cette impasse.
Dans cette espérance, je t’assure de ma proximité fraternelle et spirituelle.
Nous ne pouvons pas faire grand-chose à notre humble échelle face aux conflits qui ensanglantes le monde, mais nous avons une force que nul armé ne possède : celle de la prière. Prions pour toutes les victimes innocentes de la folie des hommes. Nous espérons et nous croyons que le Christ est vainqueur : Matthieu 16, 27 : « Car le Fils de l’homme va venir avec ses anges dans la gloire de son Père ; alors il rendra à chacun selon sa conduite. ».
P. Jean-Xavier Emourgeon +
22 Septembre 2024
Oratoire ou Oratoire ?
Pendant plusieurs année l’Oratoire de France a été présent sur le territoire du Saint Sacrement, de l’Immaculée Conception et à St Bonaventure. Aujourd’hui c’est l’Oratoire de Saint Philippe Néri qui apparait petit à petit dans le 3e et le 6e arrondissement dans le cadre d’une fondation d’un Oratoire philippin. Alors quelle différence entre les deux ?
Lors d’un voyage à Rome, Pierre de Bérulle rencontra l’Oratoire de St Philippe Néri et il estima qu’il y avait dans cet institut les ingrédients pour renouveler le clergé français en pleine décadence (une fois de plus…). En 1611, Il importa l’idée de l’Oratoire mais le mis à la sauce française c’est-à-dire sous les ordres d’un supérieur général qui envoie ses troupes sur tel ou tel maison, les oratoriens de France étaient très centrés sur l’éducation entre autres. Pour aller plus loin : https://www.oratoire.org/qui-sommes-nous/lesprit-de-loratoire/
L’Oratoire de St Philippe Néri nait en 1575 à Rome sous l’inspiration de Philippe Néri qui commença à le fonder en tant que laïc bien qu’il n’en eût jamais l’intention. Au cœur d’une Rome ravagée par les excès de la Renaissance, le retour du paganisme, la guerre et la déchéance de l’Église, Philippe alla chercher dans la rue les personnes et les attira au Christ par sa joie, son humour et son amour indéfectible de Dieu. Il avait la conviction que chaque baptisé était appelé à entrer en relation intime avec Dieu et était appeler à devenir un saint quel que soit son état de vie. Il fonda l’Oratoire des prêtres pour être au service des fidèles laïcs faisant partis de la famille de l’Oratoire. La spiritualité de l’Oratoire se fonde sur la pratique familière de la Parole de Dieu, la vie de prière, la vie sacramentelle et l’amitié fraternelle avec les autres membres de l’Oratoire notamment par l’exercice de l’Oratorio.
Ne soyez donc pas surpris d’entendre le nom de Philippe Néri car c’est lui qui nous pousse avec mes frères à nous mettre au service du peuple de Dieu. Pour aller plus loin : https://oratoire-dijon.fr/presentation_congregation/loratoire/
P. Jean-Xavier Emourgeon +
15 Septembre 2024
2024, une année pour redécouvrir notre besoin vital de la prière
« A l’occasion de l’année de la prière Mgr Rino Fisichella disait : « Ce n’est pas une année marquée par des initiatives particulières ; il s’agit plutôt d’un moment privilégié pour redécouvrir la valeur de la prière et la nécessité de la prière quotidienne dans notre vie chrétienne ». Cette année, a-t-il ajouté, est « un temps pour découvrir comment prier et, surtout, comment éduquer les personnes d’aujourd’hui à la prière, à l’ère de la culture numérique, afin que la prière soit efficace et fructueuse ».
« Nous ne pouvons pas nier, a déclaré l’archevêque, que notre époque manifeste un profond besoin de spiritualité ». « De ceux qui font rapidement le signe de croix à ceux qui participent à l’eucharistie quotidienne, il existe une telle variété de façons de prier que personne ne peut les décrire complètement ; elles vont de la prière rapide et distraite à la prière contemplative et à la prière remplie de larmes de douleur », a-t-il précisé. » (Vatican news).
Ces quelques mois avant l’année jubilaire de 2025 sont l’occasion pour nous de nous réinterroger sur notre façon de prier et au besoin de faire une « mise à jour ». Que l’Esprit Saint nous guide sur ce chemin de redécouverte de Dieu.
P. Jean-Xavier +
8 Septembre 2024
La Vierge Marie et Lyon : une longue histoire
Les premiers missionnaires de la Gaule sont partis de la ville de Smyrne (l’actuel Izmir en Turquie) avant de s’installer dans la capitale des Gaules : Lugdunum. En plus de l’annonce de l’Evangile ils amenèrent la dévotion à la Mère du Christ qui se développa plus vite que dans la ville de Rome.
Lors de la fête du 8 septembre nous célébrons la nativité de la Vierge Marie qui a été instaurée très tôt en Orient mais qui n’est apparue à Rome qu’au VIIème siècle.
Nous ne connaissons ni le lieu, ni la date de la naissance de la Vierge mais la Tradition orientale a toujours accordé une très grande place à cette fête car c’est un tournant décisif dans l’histoire du Salut. Celle qui a été désignée de toute éternité pour être la mère du Sauveur de l’humanité vient au monde, elle sera préparée par l’Esprit Saint pour accomplir son rôle dans l’Economie Divine.
Plus proche de nous, c’est le 8 septembre 1643 que Marie va devenir si importante dans le cœur des lyonnais. La peste fait rage et le souvenir de la grande peste noir et de ses résurgences sont encore vives dans l’esprit des habitants. Face à cette épidémie les notables de la ville (les échevins) se rendent en procession avec de nombreux habitants à la chapelle de la Vierge à Fourvière pour supplier Marie de protéger la ville de ce fléau, et la prière fut entendue.
Depuis, chaque 8 septembre, les représentants de Lyon viennent assister à la messe à Fourvière puis à la bénédiction de la ville par l’archevêque, c’est l’occasion pour nous de nous rappeler notre devoir d’état, en tant que baptisé, qui est de prier pour notre cité, notre pays mais aussi pour nos dirigeants afin que leurs cœurs s’ouvrent à l’action de l’Esprit Saint pour le bien commun.
Confions notre paroisse et notre ville à la tendresse de notre Mère Céleste.
Père Jean-Xavier Emourgeon +
1er Septembre 2024
Chers paroissiens,
Une nouvelle année commence et j’espère que chacun a pu reprendre des forces physiques et spirituelles lors de cette pause estivale. En cette rentrée une nouvelle opportunité nous est donnée pour grandir ensemble dans la Foi, l’Espérance et la Charité, c’est une des grandes grâces de notre foi : Il n’est jamais trop tard pour se tourner vers Dieu, c’est le renouveau perpétuel de l’Evangile.
Un évangile que Saint Jacques, dans la deuxième lecture, nous invite à entendre mais aussi à mettre en pratique de crainte d’être dans l’illusion. Si nous entendons la Parole de Dieu et que nous la gardons alors nous pourrons vivre une autre des joies de notre foi : « Quelle est en effet la grande nation dont les dieux soient aussi proches que le Seigneur notre Dieu est proche de nous chaque fois que nous l’invoquons? » (1ère lecture du 22ème dimanche année B).
Nous croyons en un Dieu qui se veut proche de nous au point de devenir l’un d’entre nous, il n’attend que notre réponse pour pouvoir nous intégrer au cœur de l’Amour Trinitaire qui est un amour si fort que l’on ne peut que l’effleurer avec notre compréhension humaine mais que l’on peut approfondir par la prière, les sacrements et les actes d’amour concret.
Prions les uns pour les autres afin que l’Esprit Saint mette en nous le désir d’accorder notre cœur à celui du Christ afin de nous tourner vers le Père.
C’est la joie que je nous souhaite pour cette année 2024/2025.
Père Jean-Xavier Emourgeon +